Depuis l'arrivée du bateau à Paimboeuf, il s'est passé beaucoup de choses et pas toujours bonnes, difficile de rester optimiste après ces deux mois, bien content de m'éloigner du bateau pendant 6 semaines de congés en Guadeloupe pour préparer son arrivée début 2026. Il y aura donc un peut de retard lié aux problèmes que je vais maintenant énumérer ci-dessous.
On démarre donc par les jours qui ont suivis son arrivée en novembre:
Premier gros chantier, la pose du mat, ça commence par la rencontre avec le gréeur Christian Normand qui ne voit pas d'un très bon oeil le fait que je veuille participer à cette opération mais qu'il accepte tout de même. Au final une très belle collaboration au regard de tous problèmes que nous avons rencontré. C'est parti:
On commence par le ridoir qui fixer l'enrouleur de génois à sa cadène, la partie male fait 19mm d'épaisseur pour rentrer dans une encoche de 16mm, après plusieurs appels avec les fournisseurs en question, on trouve une solution en ajoutant une pièce qui relèvera le tambour et permettra par la même occasion un meilleur passage de l'ancre lorsque nous souhaiterons la jetter.
L'assemblage au sol se passe bien
Nous pouvons donc faire un 1er montage à blanc du mat pour prendre précisément les longueurs des 2 câbles d'étai (génois et trinquette) et là nouvelles déconvenues, aucuns ridoirs ne se montent sur les échappés faites sur-mesure par la société ACMO qui n'a pas souhaité vérifier les côtes de 16mm nécessaire au passage des ridoirs et encore moins rectifier les bords déformés par la mise en forme sous presse. Nous avons fixé provisoirement le mât avec des manilles textiles afin de pouvoir prendre ces mesures.
Le mat en place pour la prise de côtes
La semaine suivante on posera définitivement non sans problème car il manquait un tube pour l'enrouleur de trinquette plus le ridoir de ce même enrouleur qui a cassé au montage, bref après la pose du mat, on peut grimper pour décrocher la grue.
Autour de la pose de la dérive qui ne sera pas simple non plus car l'architecte a essayé de faire passer 8 tiges filetées de 14mm dans des trous de 15mm sur une longueur de 30cm, ça n'a pas marché, il fallu ré-usiner les trous à 18mm pour que ça puisse fonctionner.
Arrive enfin la journée de mise à l'eau le mercredi 18 décembre qui bien sûr ne se passera pas bien car, le motoriste Volvo Penta a, lui aussi, tenté un "truc" faire passer 130 ampères dans un fil de 2,5mm2, résultat au démarrage, ça fume et ça manque de prendre feu, le temps de trouver l'erreur, de la réparer, l'étal de marée basse est passé, on ne peut donc pas mettre le bateau à l'eau, ce qui est pas plus mal car étant donné la taille du navire et les abords de la Loire, il ne peut pas être mis à l'eau par marée basse car les safrans se seraient plantés dans la vase.
Le bateau a quand même touché l'eau et il est étanche, pas une seule entrée d'eau.
Ainsi se termine l'année 2024, le test de stabilité pour continuer l'homologation n'a pas pu avoir lieu, on verra en 2025.